Le Cimetière - son histoire

« De nos maisons debout à nos maisons couchées»

Cette phrase de la Comtesse de Noailles qui parlait ainsi des morts est la parfaite illustration de la cité de la Plaine et du Cimetière du Parc, conçus dans une réflexion d'urbanisme global et instaurant un dialogue permanent entre la vie et la mort.

On retrouvera à travers la conception du cimetière, sa symbolique et son utilisation, cet échange fait de contraste - la vie, la mort - la nuit et la lumière...

 

 

 

L'origine  de ce  cimetière 

 

Juste après la seconde guerre mondiale, les cimetières communaux sont saturés et les secrétaires généraux de l'époque lancent une consultation au Sud du département de la Seine. Cinq communes vont répondre favorablement à ce projet, Clamart, Châtillon, Vanves Malakoff et Issy les Moulineaux ensuite Boulogne rejoindra le projet quelques années plus tard.

 

Le projet du cimetière qui nait à partir de 1943 sera à l'origine d'une formidable accélération de l'aménagement de cette partie de Clamart.

Au besoin de places pour les morts correspond aussi une demande nouvelle en matière de logements pour les vivants.

 

Le syndicat du Cimetière intercommunal du cimetière de Clamart est constitué en 1946.

A cette époque, le haut de Clamart en limite du bois était constitué de petits quartiers pavillonnaires et de champs de maraichers (les célèbres petits pois !)

En 1947, quand le projet est présenté; le ministère de la reconstruction et le comité d'aménagement imposent de lotir la totalité des terrains en limite du cimetière. Ce sont donc 80 hectares qui vont être expropriés (40 hectares correspondent à l'emprise du cimetière et 40h à l'opération d'urbanisme et à la création de logements (environ 2000 logements et 89 pavillons seront alors construits).

 

La réalisation de la cité et la création du cimetière sont alors confiés à une seule équipe emmenée par l'architecte urbaniste Robert Auzelle.

 

Robert Auzelle s'est passionné pour l'Art funéraire jusqu'à enfaire sa thèse de fin d'étude à l'institut d'urbanisme del'université de Paris.

 

Pour traiter ce projet d'urbanisme plus global et pour instaurer un véritable dialogue entre la cité et le cimetière, Robert Auzelle va totalement repenser le projet initial du cimetière et passer d'une organisation« à la française» avec la rectitude des allées à un ordonnancement inspiré des modèles de cimetières anglo-saxons et de l'Europe du Nord. Cette seconde proposition sera ainsi retenue par les décideurs locaux.

 

Ouvert en 1958, à sa création c'est le premier cimetière parc en région parisienne et l'œuvre la plus aboutie de Robert Auzelle, il est exploité sur 30 hectares.